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09/11/2015

AUDREY PRIETO, CHAMPIONNE DU MONDE ET CANDIDATE FRONT DE GAUCHE EN ILE DE FRANCE

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Audrey Prieto, ancienne championne du monde de lutte, sera candidate sur les listes régionales du Front de gauche en Ile-de-France. Elle est également agent de sécurité à la RATP. Pourquoi s'engage-t-elle en politique ? Comment juge-t-elle l'insécurité dans les transports ?  Une ancienne championne du monde qui se lance en politique à l'occasion des régionales en Ile-de-France.

Bien sûr, on a eu envie d'interviewer Audrey Prieto pour le mauvais jeu de mot du titre. Parce que l'on aime le sport aussi et qu'il est toujours intéressant de voir ce que les anciens champions (titre mondial en lutte en 2007, catégorie 59kg) sont devenus. On a donc pris notre téléphone sans idée préconçue. Et là Audrey Prieto nous a mis une bonne clé de bras à nos oreilles. Pendant plus de 20 minutes, impossible de se délivrer de son emprise verbale.

Une candidate passionnée, sans langue de bois, à la fois lucide et utopiste.  Pleine d'espoir vis-à-vis de son nouvel engagement sans cacher ses craintes ou ses réticences. Elle nous parle du Front de gauche, de son travail à la sécurité de la RATP et de la confiance en soi que donne le sport.

Pourquoi avoir voulu rejoindre les listes du Front de gauche pour ces régionales en Ile-de-France ?

Audrey Prieto : "Moi ça fait très longtemps que je connais, en temps qu'ambassadrice du sport à la région, M. Parny (élu communiste ndlr) qui a crée ce dispositif. Ainsi que Nicolas Bonnet (monsieur sport au PCF et président du groupe Front de Gauche au conseil de Paris ndlr). Au fur et à mesure, ils m'ont invité à des débats où j'intervenais en tant qu'athlète de haut niveau. Il y avait plein de choses qui me reliaient à eux. Mais je n'étais pas trop intéressé par la politique.

C'est quelque chose qui ne m'inspire pas confiance. Ca ne me ressemble pas. Je ne suis pas la seule dans ce cas. Je me retrouve dans beaucoup de citoyens qui disent qu' il y en a marre et qu' il faut du renouveau. Il y a tellement de choses qu'on voudrait changer. J'en avais marre d'être chez moi et de râler devant ma télé. Au lieu de râler, je me suis engagée. Mes amis me disent que ce milieu est pourri. Alors peut-être mais peut-être pas. Je vais le savoir. Mon engagement est réel  et vrai. Je mets ma tête 

Je ne suis ni politisé, ni syndicalisé, je suis pour l'humain. Si le PC et le FDG partagent ces valeurs, je m'engage à leur côtés. Mais si je suis déçu, je le dirais aussi. Je l'ai dit à Pierre Laurent. Je veux être entourée de gens qui me ressemblent, de valeurs qui me parlent. Je ne veux pas être là pour faire juste de la politique. Je veux être là parce que j'en ai marre. La gauche n'est pas la gauche. Ce n'est pas la gauche qu'on croyait, pour laquelle on a voté. Je souhaite vraiment que les régionales soit le début d'une grande aventure humaine, d'une écoute citoyenne. C'est nous qui faisons la société

Pourtant vous aviez déjà des accointances avec la politique par votre milieu familial ?

Audrey Prieto : "Mon papa était communiste. Il a été entraîneur à l'ASM pendant plus de 30 ans. Il était ouvrier Michelin et ensuite il est parti pour créer sa salle de remise en forme. ll était patron, puis il a fermé la porte car il y avait trop de charges. Ce n'était plus possible.  Mais il ne m'en a jamais vraiment parlé beaucoup. Il ne disait pas moi je suis de gauche. Mes valeurs d'éducation, je les ai acquises en l'observant dans ses combats quotidiens à Clermont-Ferrand. Moi je ne savais pas que c'était des valeurs de la gauche. D'ailleurs, je ne suis pas d'accord sur tout.

Je pense qu'on peut travailler et apprendre des uns et des autres. J'ai toujours entendu l'image du parti communiste, des camarades, du monde ouvrier, j'ai grandi avec toutes ces choses là. Et à la fois j'ai découvert une entreprise, la RATP qui a été  à mes côtés en tant que sportive de haut niveau, qui est une entreprise citoyenne. Je suis vice-présidente déléguée de l'US Métro au conseil d'administration. Je me rends compte que l'on est obligé de faire des concessions.

On doit essayer de s'entendre. Pas forcément s'entendre avec tout le monde et perdre ses valeurs. Je ne sais pas si c'est un défaut de ma personne. Mais moi je suis plus dans l'empathie et dans l'écoute. On est complémentaire : les entreprises, les salariées, les syndicats. Certains partis politiques pour moi sont trop sectaires. On peut prendre des idées à tout le monde. C'est l'unité qui sauvera le monde. J'ai peur d'être un peu utopiste".

Vous êtes agent de sécurité à la RATP. Comprenez-vous que la sécurité arrive en premier dans les sondages sur les attentes des franciliens pour ces élections régionales ?

Audrey Prieto : "Bien sur. Les voyageurs sont dans un climat d'insécurité au quotidien. C'est un sujet primordial. Les franciliens ont besoin  de se sentir en sécurité. Dans les transports , dans la rue. L'humain change les choses.Les agents dans les gares, aussi, car il n'y a pas que les agents de sécurité. Nous sommes là pour rassurer les voyageurs.

Mais on n' a pas assez de moyens et d'hommes. La délinquance a trop augmenté. Et derrière la justice ne suit pas. Les agents se sentent frustrés. Moi, en tant qu'agent de sécurité à la RATP, je le vois au quotidien quand je forme des gens. Je les forme en juridique sur le titre légal. Je les forme au combat, sur la gestion des conflits ou sur le stress et l'émotion. Nos agents chargés de mission de service public sont fatigués. Ils n'en peuvent plus. Je le vois sur le terrain

Quelqu'un qui est agressé peut devenir un agresseur. Les gens ne comprennent plus ce qui se passe. Les gens se sentent perdus. Les agents au quotidien vivent un enfer. On a les machinistes en formation. Ils se font cracher dessus, ils se font outrager et ils ne peuvent rien faire. Ils sont seuls dans leur bus. Ils ont peur. J'ai connu une machiniste qui portait des lunettes de soleil parce qu'elle ne voulait pas regarder dans les yeux par peur de se faire insulter. 

Le Front de gauche va se battre pour cela. Remettre des postes à la RATP ou encore dans les hôpitaux. Bref de l'humain. Parler aux gens dans les transports, leur expliquer ce qui passe c'est déjà lutter contre l'angoisse ou l'insécurité. C'est un peu ce que je veux faire en me lançant dans la politique. Etre élue, peut-être, va me permettre d'expliquer les choses, de comprendre les choses de l'intérieur afin de répondre à ceux qui en ont marre".

Vous êtes ambassadrice du sport dans les lycées. Allez-vous vous servir de cette expérience pour la campagne ?

Audrey Prieto
: " Moi je rencontre beaucoup de jeunes en tant qu'ambassadeur du sport. On a une jeunesse qui est motivée, qui est ambitieuse mais d'un autre côté on a une jeunesse qui manque de confiance. Quand j'interviens dans des zones difficiles et que des jeunes filles me disent qu'elles ne peuvent  pas faire de sport parce que dans leur famille on leur dit que le sport rend stérile....Vous vous rendez-compte!

Je ne lâcherai pas l'affaire là-dessus. Pour faire grandir le citoyen de demain, il faut leur donner confiance en eux. Les jeunes ne savent même pas ce dont ils sont capables. Ils ont tellement peur de la société. Ils ont tellement pas confiance, même quand on leur dit grâce au sport vous allez créer des valeurs. Vous allez voir le mérite, le respect.

A la Ratp, je vois les contrat pro, les contrats d'avenir pour l'embauche. Les jeunes, ils arrivent la tête baissée tellement, ils n'ont pas confiance en eux. On ne leur a pas dit que la société comptait sur eux. Il faut aller vers eux. On peut compléter l'éducation des parents. Quand je vois des adultes dire à un jeune "non non ton rêve abandonne le, tu n'y arriveras jamais". Comment on peut dire cela à des jeunes ?

Comment voulez-vous qu'ils grandissent qu'ils ne deviennent pas haineux, qu'ils ne pensent pas que tout est noir ? Je renvoie cela au sport. Un entraîneur il doit faire croire à son athlète qu'il peut devenir champion olympique que ce soit vrai ou pas. On doit dire à ces jeunes qu'ils sont capables de réaliser leur rêves. C'est énorme de ce se dire qu'on peut réussir par le sport.


Soutenez-vous la candidature de Paris aux Jeux Olympiques ?

Audrey Prieto : "Bien sûr malgré quelques réticences. Comme tout le monde. Sur la construction du village olympique. Que vont devenir les infrastructures après les JO ? Ne va pas t-on se retrouver avec des dettes mirobolantes à payer ? Les Jeux Olympiques, je les ai vécu. Pour Pékin par exemple, on savait que le village olympique allait raser des quartiers entiers. Nous, on était là les sportifs de haut-niveau, on ne pouvait rien dire. Y a cela aussi. La moralité des sportifs de haut niveau.

Moi j'ai été choqué parce que si on disait quelque chose aux médias, on pouvait être pénalisé et ne pas participer aux JO. On a du choisir entre des habitants de Pékin et nous et notre rêve olympique. C'était horrible. Comment imposer cela à des sportifs ? On était endoctrinés. Pendant toute ma carrière de sportive, je n'aime pas dire cela, je me suis senti comme un mouton. Si tu rentres dans le schéma tout va bien se passer pour toi, si tu sors de ce schéma, tu vas être mis de côté. Le Front de gauche ces choses là,il veut les changer. Je me retrouve dans les idées qu'il défend au niveau du statut des sportifs de haut-niveau. 

Publié par France Télévision FR3 IDF

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21/10/2015

Les députés Front de gauche votent contre la partie recette du budget 2016

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Le 20 octobre 2015, les députés ont adopté le volet recettes du projet de loi de finances pour 2016.

277 ont voté "pour", 247 se sont prononcés "contre" et 32 se sont abstenus. (Voir le scrutin public)

Les députés Front de gauche ont voté contre.

Dans un communiqué publié le même jour, ils expliquent que "ce budget, celui de la dernière chance pour la majorité avant 2017, s’inscrit dans la continuité de la politique économique menée depuis le début du quinquennat : réduire le prétendu « coût du travail » en opérant un nouveau tour de vis budgétaire.
Pour 2016, 33 milliards d’euros d’aides aux entreprises seront accordées, sans contreparties. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 16 milliards d’économies sur les services publics, notamment la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, pourtant asphyxiées financièrement.


Le chômage, l’augmentation des inégalités, l’état de notre tissu productif appellent pourtant à mettre en œuvre une autre politique économique et budgétaire.
Promise en 2012, la grande réforme fiscale restera lettre morte, alors que notre système fiscal est profondément injuste et illisible. Et la baisse d’impôts promise pour les ménages modestes n’est qu’un leurre. Un rattrapage, alors que la TVA, impôt le plus injuste, continue d’être payée quotidiennement et pèse lourdement sur les plus modestes. Parallèlement, les actes en matière d’écologie restent bien éloignés de l’urgence à laquelle nous devons faire face, alors que la COP 21 se tiendra dans 40 jours à Paris.
Au final, cette « dernière chance » n’a pas été saisie par le Gouvernement.
Une politique budgétaire de gauche, ambitieuse, volontariste, émancipatrice, juste, rassembleuse et tournée vers l’avenir : voilà la priorité !"

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Explication de vote du groupe par Nicolas Sansu :

"Nous voici au terme de la discussion de cette première partie de la loi de finances pour 2016, discussion courtoise mais vive, qui n’aura pas amené les inflexions que nous aurions souhaitées et que les députés du groupe GDR ont défendues durant tout le débat. Ainsi, avec ce budget, le Gouvernement aura acté la disparition de l’ambition de 2012. Finie, la nouvelle architecture fiscale si indispensable à la justice sociale et à l’efficacité économique. Finie, la confiance républicaine dans les élus du peuple qui œuvrent patiemment et passionnément dans tous nos territoires. Fini, le respect du peuple par la prise en compte des souffrances sociales et le soutien aux plus fragiles, qui sont soumis à un quotidien de plus en plus dur et violent.

Les faits sont têtus : plus de 5 millions de nos concitoyens sont privés d’emploi ; plus de 9 millions vivent sous le seuil de pauvreté ; et jamais, nous n’avons généré tant de millionnaires ; jamais, les dividendes versés n’ont été si conséquents, au service, d’abord, d’une caste sans scrupule ! Oui, l’égalité, si chère à la gauche, l’égalité constitutive de notre république a été abîmée. L’égalité retrouvée, c’est la fraternité assurée. L’égalité bafouée, c’est la porte ouverte aux divisions, à la haine, au repli. Or ce projet de loi de finances pour 2016 a oublié l’égalité.

Encalminé dans la dictature de l’oligarchie financière, celle qui rassemble les multinationales, les banques, la Banque centrale européenne, les banques centrales des États et les gouvernements, en faisant valser les hommes et les femmes d’un siège à l’autre, tels MM. Juncker, Draghi, ou Villeroy de Galhau, notre pays s’est soumis aux canons du libéralisme ! Tout se passe comme si vous aviez décidé de peaufiner les gammes et la partition d’orientations libérales, que les grosses caisses et les tromblons de la droite ambitionnent de jouer avec ardeur dans les prochaines années.

Pour 2016, ce qui est significatif n’est pas visible : c’est la montée en puissance du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE – et du pacte d’irresponsabilité, déjà votés et non amendables. Ce qui est significatif, ce sont les 9 milliards d’euros supplémentaires donnés aux entreprises sans contrepartie ni sélectivité. Ainsi, en trois ans, la part des entreprises à l’effort collectif s’est effondrée. L’impôt sur les sociétés est devenu une chimère, passant de 52 à 32 milliards d’euros, avec un taux élevé mais mité par tant de niches fiscales que les plus gros y échappent. La non-sélectivité du CICE, si décriée par Christian Eckert avant qu’il ne devienne secrétaire d’État, a conduit à un échec terrible : chaque emploi préservé ou créé est estimé à 100 000 euros annuels. Quel gâchis !

Alors, on nous oppose la baisse de l’impôt sur le revenu, qui profiterait à 7 millions de nos concitoyens issus des classes moyennes et modestes. Mais la question de l’impôt, celle des prélèvements ne saurait se limiter à l’impôt sur le revenu. Pour 2016, selon vos estimations, nos concitoyens paieront 4 milliards d’euros de TVA en plus, un montant bien supérieur à cette baisse d’impôt annoncée de 2 milliards ! Cette évolution de la TVA contribue à concentrer l’impôt sur les plus modestes, et non l’inverse, comme l’affirment à tort ceux qui, à droite, ont toujours voulu remettre en cause la progressivité des prélèvements.

Le renoncement à la promesse de 2012 d’engager une réforme fiscale d’ampleur, au service de la justice fiscale mais également à la hauteur des enjeux environnementaux et climatiques actuels, aura été un grand échec. C’est aussi un échec et un reniement de voir le sort réservé aux collectivités locales dans ce budget. C’est surtout une faute politique et une erreur économique. La diminution des dotations de 3,7 milliards d’euros, évolution poursuivie d’année en année, outre qu’elle entraînera des hausses de l’imposition locale, aura des conséquences sur l’activité des territoires, sur l’emploi local et nos PME, et sur les services publics de proximité. Les territoires, notamment les plus fragiles, sont encore plus mis en danger par une réforme de la DGF précipitée et pas forcément juste.

Aussi, tout en saluant la première avancée sur la taxe sur les transactions financières, à propos de laquelle les mots de M. Sapin restent ambigus, rien n’a bougé sur la question majeure de l’évasion et de la fraude fiscale des multinationales. C’est pourtant là que réside le gisement de recettes ! Ce vol organisé, avec la complicité de certains États, nous fait perdre ainsi chaque année 60 à 80 milliards d’euros. Telle est la violence des riches !

En définitive, la partie recettes de ce budget pour 2016 ne fait qu’accroître une austérité qui fait si mal à la majorité de notre peuple. Des choix inefficaces, injustes et qui amènent désillusion et colère. Les députés du Front de gauche auront porté le fer sur une nouvelle progressivité de l’impôt, sur le nécessaire soutien aux collectivités, sur la remise en cause de niches fiscales destructrices de notre modèle social. Ce combat continuera, n’en doutez pas.

Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, à trop oublier les couches moyennes et modestes, à piétiner l’Histoire et l’ambition de la gauche, les récoltes de décembre devraient être proches de la disette, car non seulement vous avez trompé le peuple de gauche en vous tournant vers les libéraux, mais vous lui avez aussi demandé de payer la chambre. Les députés du Front de gauche se prononceront contre un volet recettes bien loin des exigences d’égalité."

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03/10/2015

Nos régions en commun, c'est parti !

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Les élections régionales auront lieu dans neuf semaines. Les communistes sont désormais partout en campagne. Comme l'avait décidé le conseil national du PCF en juin, les communistes ont travaillé dans les 13 régions avec le même objectif : constituer des listes citoyennes de large rassemblement à gauche, rassemblant toutes les forces du Front de gauche et toutes les autres forces de gauche et écologistes disponibles pour combattre l'austérité et promouvoir des politiques régionales de développement social, solidaires et écologistes. Partout, ils ont ratifié, ou sont en train de le faire, démocratiquement par leurs votes, les choix de listes et de candidatures auxquels leurs efforts unitaires ont abouti.

Dans deux régions, PACA et Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon, le rassemblement associe Front de gauche et EELV. Dans les 11 autres, les listes sur lesquelles s'engagent les communistes réunissent tout ou partie du Front de gauche et de nombreuses autres forces et citoyens selon les régions.

Dans les 13 nouvelles régions de France, découpées pour transformer notre État en une République fédérale, intégrée aux objectifs d'une Europe ultra libérale, s'affirme la volonté de battre la droite et l’extrême droite, et de mettre en place de réelles politiques de gauche utiles au quotidien de tous les habitant-e-s. Cette ambition s'appuie sur les nombreux acquis obtenus grâce à l'engagement des élus communistes dans les majorités régionales et leurs exécutifs durant le mandat écoulé.

Partout, les candidat-e-s et futur-e-s élu-e-s présenté-e-s et soutenu-e-s par le PCF ont à cœur de co-construire des propositions innovantes et réalistes pour chacune des régions dans le cadre de « fabriques coopératives », forums citoyens, réunions thématiques... Pendant les 65 prochains jours, la campagne va s'amplifier partout. Dans toutes les régions, des percées électorales sont possibles, comme le montrent les premiers sondages publiés régionalement ou nationalement. Ces percées électorales donneront des points d'appui à toutes celles et tous ceux qui souhaitent du neuf à gauche pour sortir de l'austérité. Elles donneront de la force à toute la gauche pour battre le droite et l'extrême-droite.

La situation région par région est aujourd'hui la suivante :

En région Aquitaine-Poitou Charente-Limousin, Olivier Dartigolles est le tête de liste d'une liste rassemblant le FDG, le MRC, Limousin-terre-de-gauche, un élu socialiste, des maires ruraux et de nombreux citoyen-ne-s engagé-e-s dans les luttes d'intérêt général.

En Bretagne, après le refus d'EELV, Xavier Compain pour le PCF et Sylvie Larue pour Ensemble conduisent une liste rassemblant le FDG et plusieurs collectifs citoyens.

En Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Vermorel a été désignée cheffe de file des communistes. Une liste Front de gauche, MRC, Nouvelle Donne, NGS se constitue.

Dans le Centre, Nicolas Sansu conduit une liste Front de gauche avec le MRC et plusieurs personnalités régionales du monde syndical, associatif, culturel.

En Champagne-Ardennes-Lorraine-Alsace, Patrick Perron a été choisi comme chef de file du PCF. Une liste Front de gauche se construit. EELV se prononce samedi sur une proposition d'alliance discutée avec le FDG.

En Corse, Dominique Bucchini, président sortant de l'assemblée territoriale, porte les couleurs du rassemblement.

En Ile-de-France, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF porte les couleurs du FDG dans un trio avec Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble ! Et Eric Coquerel co-coordinateur du PG. La liste est présentée lundi 5 octobre à Paris à la Bellevilloise.

En Pays de Loire, Alain Pagano est chef de file des communistes. Les militants EELV ont finalement fait le choix de l'autonomie. Les communistes votent jusqu'à lundi sur les choix de la liste régionale.

En Midi Pyrénées-Languedoc-Roussillon, après un vote favorable des communistes à plus de 60 % dans les 13 départements. Gérard Onesta (EELV) conduira une liste de large rassemblement avec EELV, FDG, NGS, Parti occitan et des citoyens. Marie-Pierre Vieu pour le PCF-FDG coordonnera le porte parolat.

En Normandie, le maire de Dieppe, Sébastien Jumel est la tête de liste Front de gauche. Il rassemble syndicalistes, élus locaux, personnalités du monde de la culture.

Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Fabien Roussel est tête de liste Front de gauche. Les responsables EELV ont choisi de rejeter la main tendue. La liste Front de gauche rassemble des personnalités régionales, syndicalistes, associatifs, élu-e-s locaux. Elle est présentée samedi 3 octobre, au grand Palais à Lille.

En PACA, Sophie Camard (EELV) et Jean-Marc Coppola (PCF) conduiront en binôme une liste de rassemblement inédite, intitulée «la Région coopérative, sociale, écologiste et citoyenne» pour les élections régionales de décembre 2015.

En Rhône-Alpes-Auvergne, Cécile Cukierman conduit une liste régionale Front de gauche, avec André Chassaigne comme porte parole, Sur les 12 départements de la région, 4 chefs de file sont des personnalités non membres d'un parti politique.

Parti communiste français,

Paris le 2 octobre 2015

 

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01/10/2015

Régionales 2015 : Accord des forces du Front de gauche en Île-de-France

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Pierre Laurent sera la tête de liste régionale du Front de gauche en Île-de-France, dans le cadre d'un trio avec Clémentine Autain, tête de liste en Seine-Saint-Denis et Eric Coquerel, tête de liste à Paris.

Les forces du Front de gauche en Île-de-France ont adopté une base commune d'accord pour l'élection régionale. Elle sera présentée ce soir à la première assemblée régionale représentative.
Des forums départementaux, une assemblée représentative régionale et des initiatives citoyennes contribueront en effet tout au long de la campagne à l'enrichir pour construire une liste de large rassemblement citoyen, écologiste et de gauche qui résiste à l’austérité et aux politiques néfastes à l’environnement.
 
Cet accord des forces du Front de gauche repose sur un socle programmatique commun ainsi que sur une démarche citoyenne, basée sur la co-construction entre forces citoyennes et forces politiques. Il prévoit également la construction d'une charte éthique et démocratique. Notre objectif est de faire prévaloir une alternative sociale, écologique et démocratique pour l'Île-de-France en rupture avec la logique d’austérité et de compétitivité portée par le gouvernement et l'orientation majoritaire du Parti Socialiste ce qui est le moyen le plus sûr de battre la droite conduite par Valérie Pécresse et l’extrême-droite.
 
Pierre Laurent sera la tête de liste régionale dans le cadre d'un trio avec Clémentine Autain, tête de liste en Seine-Saint-Denis et Eric Coquerel, tête de liste à Paris. Ils seront présents avec de nombreux candidat-e-s lundi 5 octobre à 19h à la Bellevilloise à Paris pour présenter l'ambition de notre liste.
 
Front de gauche Île-de-France,
Paris, le 1er octobre 2015.
 
Philippe Rio maire communiste de Grigny sera tête de liste Front de Gauche dans l'Essonne
 
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25/09/2015

Les parlementaires Front de gauche veulent rebâtir une gauche "en voie d'implosion"

placea.jpgÉliane Assassi, présidente du groupe CRC au Sénat, Pierre Laurent, sénateur de paris et André Chassaigne président des députés Front de gauche
 
Les parlementaires Front de gauche, réunis jeudi à Oissel (Seine-Maritime), espèrent tirer profit de la recomposition du paysage politique à gauche, avec des partis concurrents "en voie d'implosion" selon Pierre Laurent (PCF), pour créer un "mouvement de reconstruction politique populaire".
 
"On est face à une recomposition extrêmement profonde de la société française" dont "on n'a vu pour le moment que le début", a déclaré Pierre Laurent, pour qui Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), mais aussi le Parti socialiste (PS) sont "en voie d'implosion". Face à cette situation "pleine de possibilités, mais très paradoxale", il faut "un mouvement de reconstruction politique populaire", a souligné le sénateur de Paris devant les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) et les sénateurs du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) réunis pour leurs journées parlementaires.
 
"Nous n'avons aucune illusion sur un changement de cap du gouvernement", a noté de son côté le chef de file des députés Front de gauche, André Chassaigne, qui croit lui aussi que l'espoir est "de mise pour voir les forces de gauche construire". Pour lui, le président Hollande, "élu par l'ensemble des forces de gauche, s'est résolument engagé dans une politique libérale digne de la droite" et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, avec ses "dérapages contrôlés, téléguidés", "incarne à lui seul ce glissement vers un social-libéralisme où le libéralisme prime sur le social".
 
Les élus Front de gauche ont pu se sentir "un peu seuls" au début de la législature, a souligné André Chassaigne mais "des voix se sont élevées au sein même de la majorité", en référence aux "frondeurs" socialistes. "Nous formons l'espoir que ces voix ne verront pas leurs mains trembler quand il s'agira de voter" contre les réformes libérales. Pour autant, André Chassaigne ne voit pas d'urgence à créer un nouveau groupe "rouge-rose-vert" à l'Assemblée, avec les "frondeurs" et écologistes opposés à la politique du gouvernement, comme l'ont proposé quatre députés dont une issue de ses rangs, Jacqueline Fraysse (Ensemble, autre composante du FG). Il met en avant le fait que dès la semaine prochaine, des réunions hebdomadaires auront lieu avec ceux qui le souhaitent pour lancer "un signal qu'on peut travailler ensemble" et "donner à voir cette gauche anti-libérale".
 
Quant au référendum proposé au "peuple de gauche" par le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, sur l'unité aux élections régionales des 6 et 13 décembre, c'est un niet franc et clair du côté des parlementaires Front de gauche. Pour Eliane Assassi, présidente du groupe au Sénat, c'est une "très mauvaise idée", qui évite de "parler du contenu et des choix".
 
Le FG est "en capacité d'être une force politique porteuse d'un projet politique alternatif, y compris aux choix qui sont mis en oeuvre aujourd'hui par le gouvernement", a-t-elle insisté.
 
Pour elle "la question, ce n'est pas d'être anti-socialiste" mais de "montrer qu'il y a une possibilité de mener une vraie politique de gauche", un point sur lequel il y a peut-être "un noeud", une divergence de vue, avec le Parti de gauche (PG, deuxième composante du Front de gauche derrière le PCF). 
 
Pierre Laurent, dont la candidature est contestée par le PG en Ile-de-France au nom du non-cumul des mandats, reconnaît aussi que le Front de gauche est confronté au "défi unitaire". Mais il dit croire à la possibilité d'"une percée politique importante". "Nous portons un projet dans lequel doivent pouvoir se retrouver des gens qui votaient écologiste, des gens qui votaient socialiste, des gens qui ne votaient plus", a déclaré Pierre Laurent. 
 
Partageant le constat d'une "vraie recomposition de la société" avec "des potentialités énormes", Jacqueline Fraysse s'est toutefois interrogée: "que faisons-nous pour faire converger ?". "Il faut quand même donner quelques petits coups de pied au derrière pour que ça avance !", a lancé la députée.
 
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09/07/2015

"Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.

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Débat sur la Grèce à l'Assemblée nationale. Intervention André Chassaigne mercredi 8 juillet 2015.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,
 
Nous vivons un moment historique : la politique et la démocratie sont de retour en Europe !
Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.
Les Grecs ont dit « Non » aux diktats de la Troïka, « Non » à l’Europe de l’austérité aveugle, générale et absolue, « Non » à l’Europe des financiers, principaux responsables de la crise qui frappe l’Europe des peuples.
 
La Grèce a dit « Non » aux humiliations. Elle a refusé de courber l’échine et relevé la tête.
Le peuple grec a signifié, en notre nom, qu’il est insupportable de voir M. Juncker, organisateur de la fraude et l’évasion fiscales lorsqu’il était premier ministre au Luxembourg, jouer les pères-la-vertu. 
Qu’il est insupportable de voir M. Draghi et la BCE se montrer inflexibles, alors même que l’actuel président de la BCE était responsable de Goldman Sachs en 2006 et a contribué à falsifier les comptes de l’État grec pour favoriser son entrée dans l’euro. 
Qu’il est encore plus insupportable de voir Mme Lagarde aussi intransigeante pour 1,6 milliard d’euros dus au FMI, alors qu’elle était si conciliante avec Bernard Tapie quand elle était ministre de M. Sarkozy.
 
Le dogmatisme n’est pas du côté de Tsipras, comme certains voudraient le faire croire. Il est de celui d’une Troïka autiste qui impose un cadre austéritaire et rigoriste, sans possibilité de négociation. 
A l’inverse, le gouvernement grec ne cesse de chercher la voie du dialogue et du compromis. 
 
Alexis Tspiras n’est ni radical, ni irresponsable.
Il n’est pas pour le statu quo. 
Son programme prévoit des réformes fiscales et économiques d’importance.
Il propose des mesures fortes de lutte contre la corruption et la fraude fiscale.
Il entend faire tomber les cartels et rétablir la justice sociale, dans un pays où 10% de la population détient 56% de la richesse nationale.
Il ne demande pas l’effacement de la dette, mais son rééchelonnement.
 
Il ne parle pas de quitter la zone euro, mais souhaite clairement continuer à négocier avec les créanciers de la Grèce.
Son sens des responsabilités et son volontarisme se heurtent aux ultimatums successifs de l’Eurogroupe et à une intolérable opération de diabolisation. Notre ministre de l’économie en a fourni une illustration en comparant Syriza au Front national. Quel manque de culture historique et politique ! 
Le référendum de dimanche dernier a révélé la vraie nature de la crise européenne. Elle n’est pas économique et financière. Elle est idéologique et politique.
 
Ce que craignent les dirigeants européens, c’est une contagion politique du référendum de dimanche, qui verrait les peuples reprendre le pouvoir pour mettre fin aux politiques d’austérité. Le processus est pourtant enclenché. Après la Grèce, le mouvement Podemos, en Espagne, prend le relais et montre la voie en remportant des victoires significatives à Madrid et Barcelone.
 
Avec le résultat d’un référendum populaire en sa faveur, le gouvernement grec revient à la table des négociations, fort d’une légitimité renouvelée. 
 
Néanmoins, l’hypothèse d’une sortie de la zone euro – qui n’a jamais été évoquée par les Grecs – est un spectre que certains, l’Allemagne en particulier, aiment agiter.
Il revient à la France de faire entendre raison à la chancelière Angela Merkel qui se comporte comme si la zone euro était son domaine réservé.
Sa rigidité sur la question du remboursement de la dette grecque n’a d’égale que l’ignorance de l’histoire récente de l’Allemagne.
 
Faut-il rappeler que notre voisin a bénéficié d'une restructuration de sa dette au sortir de la guerre, qui lui a permis de remettre son économie sur les rails ?
Comme l’a souligné fort justement l’économiste Thomas Piketty, l’Allemagne est le «  meilleur exemple d'un pays qui, au cours de l'histoire, n'a jamais remboursé sa dette extérieure, ni après la Première, ni après la Seconde Guerre mondiale. [...] L'Allemagne est LE pays qui n'a jamais remboursé ses dettes. Elle n'est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations.».
Pourquoi ce qui a été fait, hier, pour l'Allemagne, ne le serait pas, aujourd'hui, pour la Grèce ?
 
Monsieur le Premier ministre, sachez-le, la sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas la solution.
Comme nos prédécesseurs ont pu le faire au moment de la renégociation de la dette allemande, nous devons faire preuve d’audace.
Il faut accepter d’ouvrir dès à présent le dossier de la restructuration de la dette grecque, sans laquelle aucune solution durable ne pourra être trouvée.
 
Il faut aussi que notre pays obtienne l’inscription, à l’agenda européen, d’une grande Conférence européenne sur la dette, réunissant décideurs politiques et société civile pour restructurer durablement une dette publique européenne qui sert de prétexte à la mise sous séquestre des droits des peuples. 
 
Il est aujourd’hui indispensable de convertir la dette grecque, d’en allonger l’échéance, afin de libérer l’économie grecque du poids des intérêts et des remboursements qui bloquent son redressement ;
 
Il faut ensuite cesser de privilégier le remboursement des créanciers au détriment de la relance de l’économie grecque. Cela passe par des investissements opérationnels, la construction d’une administration et d’un système fiscal modernes, la remise en état de marche du système de santé, la relance de l’éducation...
 
L’Europe en a les moyens, la BCE en a les moyens. Depuis le 22 janvier, elle crée chaque mois 60 milliards d’euros par son nouveau programme de quantitative easing avec l’objectif d’aller jusqu’à 1 140 milliards. 
Au lieu de les injecter sur les marchés financiers, elle devrait mobiliser son formidable pouvoir de création monétaire pour la mise en place d’un Fonds de développement économique, social et écologique européen.
 
La BCE, le FMI et les chefs de gouvernements européens s’y refusent. Ils ont terriblement peur que Syriza démontre qu’une autre politique est possible en Europe et ils semblent même prêts, pour l’en empêcher, à pousser la Grèce hors de l’euro.
 
Pour la droite européenne, à laquelle les sociaux-libéraux emboitent le pas, il semble même plus facile d’éjecter la Grèce hors de l’Europe que de gérer son maintien dans la zone euro.
 
Peu importe que le gouvernement grec ait déjà renoncé à de grandes parties de son programme. Les dirigeants européens se montrent inflexibles et se rangent derrière l’Allemagne pour ne pas prendre le risque d’affaiblir Angela Merkel qui a pris l’engagement démagogique devant les allemands qu’il n’y aurait pas un euro de plus pour la Grèce. Pour éviter de déstabiliser la coalition au pouvoir en Allemagne, il faut, comme le remarquait Romaric Godin dans La Tribune, « absolument accabler la Grèce, en affirmant qu'elle est seule responsable de ses maux, qu'elle est irréformable et que son gouvernement est aux mains d'extrémistes démagogues… »
 
La France ne peut se permettre d’être passive, de manquer d’ambition comme ce fut le cas, en 2012, avec la capitulation devant l’exigence d’une renégociation du TSCG !
 
La France, deuxième puissance du continent, peut et doit jouer un rôle majeur dans les négociations. Elle ne peut se résigner à voir le projet européen devenir la propriété des fanatiques de l’orthodoxie, qu’ils soient d’outre-Rhin ou d’ailleurs.
 
En France comme en Europe, les politiques budgétaires restrictives n’ont pas produit les effets attendus : nombre de nos concitoyens ont vu leurs impôts augmenter, les prestations dont ils bénéficient diminuer, les salaires stagner, un chômage de masse endémique s’installer. 
 
Les inégalités ne cessent de se creuser partout en Europe, avec un taux de pauvreté inégalé en Allemagne, mais avec aussi des riches de plus en plus riches. Alors que la dette française a été multipliée par huit en trente ans, le patrimoine des 1 % les plus riches a été multiplié par dix, les deux chiffres s’établissant à un peu plus de 2 000 milliards d’euros. 
 
Monsieur le Premier ministre, 
En ces moments de crise, la France doit être à la hauteur et ne peut être spectatrice de la tragédie grecque.
Nous regrettons que le débat auquel nous sommes conviés aujourd’hui ne soit pas sanctionné par un vote. 
Il appartenait au Parlement de confier un mandat de négociation clair à l’exécutif.
Il revient en effet au gouvernement ainsi qu’au président de la République, François Hollande, de faire entendre une autre voix, une voix claire et forte pour rompre avec la logique folle de l’orthodoxie financière. 
Il lui revient et il vous revient de faire respecter le choix du peuple grec et de rappeler avec gravité que la France n’hésitera pas à opposer son veto à toute tentative d’exclusion de la Grèce de la zone euro.
Non au « Grexit ».
Il en va de l’honneur de la France.
 
 
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03/06/2015

Dialogue social et emploi : pourquoi les députés du groupe FDG votent contre

an1.JPGLe projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi, a été adopté en 1ère lecture par l’Assemblée nationale le 2 juin 2015 par 301 voix pour, 238 contre (voir le scrutin)

dialogue social,vote,front de gaucheLes députés du groupe Front de gauche a voté contre. Explication de vote par Jacqueline Fraysse :

Ce projet de loi, dont nous venons d’achever l’examen, traite de plusieurs sujets.

Tout d’abord concernant les intermittents du spectacle, nous nous félicitons que soit inscrit dans la loi le principe d’une indemnisation du chômage qui leur soit spécifique et nous apprécions qu’ait été adopté notre amendement visant à ouvrir, d’ici juillet 2016, des négociations sur la politique contractuelle comprenant les conditions de recours au contrat à durée déterminée d’usage.

C’est un progrès dans la lutte contre la précarité de ces professionnels.

D’autre part, ce texte instaure une nouvelle prime d’activité qui doit bénéficier aux travailleurs les plus modestes.

Nous avons à la fois réaffirmé notre soutien à cette mesure et regretté vivement que cette réforme se fasse à enveloppe constante, dans le cadre des 4,1 milliards actuels, puisqu’elle doit théoriquement compter un plus grand nombre de bénéficiaires que la prime pour l’emploi et le RSA activité auxquels elle se substitue.

S’agissant du dialogue social, qui constitue l’essentiel du texte, si nous pouvons partager la nécessité de le « moderniser » et de le « simplifier », nous ne pouvons accepter que ce soit un prétexte pour affaiblir la représentation des salariés.

Bien sûr, vous mettez en avant la création des commissions paritaires régionales permettant enfin aux 4,6 millions de salariés des Très petites entreprises d’être représentés.

C’est une indéniable avancée.

Mais telle que vous l’avez conçue, elle reste très limitée car les membres de ces commissions ont peu de pouvoirs, même si vous avez accepté notre demande d’élargir leurs prérogatives à la médiation, ce qui est une bonne chose.

Vous avez refusé nos amendements qui visaient à augmenter les 5 heures mensuelles de délégation actuellement prévues par le texte.

Vous avez même repoussé celui qui leur donnait le droit d’entrer dans les entreprises dont ils représentent les salariés !

Concernant la nouvelle délégation unique du personnel, aux entreprises comprenant jusqu’à 300 salariés - et davantage lorsqu’un accord collectif le prévoit - ce n’est pas une évolution positive pour les salariés.

D’autant que la DUP inclut désormais le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, le CHSCT.

Cela signifie que les mêmes élus, moins nombreux et avec moins d’heures de délégation, devront tenir tous les rôles : celui de délégué du Comité d’entreprise, de délégué du personnel et de membre du CHSCT.

Chacun devra donc acquérir des compétences dans des domaines aussi techniques et divers que l’analyse du budget d’une entreprise, la maitrise du droit du travail, la santé, la sécurité et les conditions de travail.

Le risque est grand que ces différents sujets, et particulièrement les questions de santé, de sécurité et de conditions de travail soient traités de façon moins approfondie qu’auparavant.

Vous avez accepté les amendements introduisant dans le texte le Burn Out, ce syndrome d’épuisement au travail.

Nous nous en félicitions.

Mais la question essentielle de sa prévention exige précisément des CHSCT confortés quand vous faites le choix de les affaiblir.

Vous répétez à l’envie que la nouvelle DUP préserve « globalement » les moyens dédiés aux différentes instances représentatives du personnel désormais regroupées.

Mais force est de constater que vous avez obstinément refusé nos amendements visant à inscrire dans le texte que le nombre d’heures de délégation et de représentants des salariés serait le même dans le cadre de la DUP qu’avant le regroupement.

Ainsi la mise en place de la DUP, telle que prévue dans ce texte, conduit à une diminution objective des moyens, à laquelle s’ajoute une perte de proximité des élus avec les salariés eux même - puisque certains établissements pourraient en être privés - et un affadissement de l’expression syndicale puisque ce sont les mêmes élus qui siègeront dans l’ensemble des instances.

C’est dommage, car un gouvernement de gauche aurait pu, avec ce projet de loi :

Rééquilibrer les rapports entre employeurs et salariés, une condition indispensable pour aboutir à de réels compromis, en donnant plus de pouvoir aux représentants du personnel, pour que la voix des salariés, qui sont la force de l’entreprise, pèse davantage.

Mais non, rien de tout cela, au contraire, après votre loi bien mal nommée de « sécurisation de l’emploi », avec ce texte ce sont de nouveaux reculs pour les droits des salariés.

Pour toutes ces raisons, les députés du groupe Front de Gauche ne peuvent que voter contre.

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